"On s'en va à la messe à San Juan, venez-vous?" Bien sûr, c'est bien gentil de votre part.
Nous montons dans le pick-up de Pierre et Francine et roulons 30 minutes jusqu'à San Juan. Le stationnement de la basilique est bondé. En descendant du véhicule on se croirait sur une autre planète, nous sommes emportés par une marée de Mexicains...Fait surprenant, plusieurs familles portent à bout de bras des statues parfois de 30 pouces et plus de hauteur. Les enfants se sont chargés des cierges encore emballés.
Nous entrons pour la messe de 11 heures, chanceux de trouver une place(capcité: 3150(assises 2030).
À 11 heures piles, les officiants sont en place précédés d'un choeur de musiciens, les mariachis, ils sont 11 dont 2 jeunes filles (chantres à la voix magnifique). Au signe entendu ceux-ci font éclater leurs instruments déchirant le silence galvanisant l'assistance d'un garde-à-vous quasi militaire à la façon unique des Mexicains. Comment peux-tu rester indifférent! Ils interviennent à plusieurs reprises au cours de la messe...Au-dessus de l'autel, un grand écran interactif lumineux affiche les textes alternant en espagnol et en anglais guidant l'assistance pour la réplique aux prières et aux chants.
Je me rends compte que nous sommes au 3e dimanche de l'Avent et que l'évangile est celui où saint Jean Baptiste avoue "son indignité de délier les courroies des sandales de Jésus". C'est exactement les mêmes paroles et le même rite catholique que nous retrouvons en français au Québec. Mais la ferveur de ces latinos est tout autre. À côté de cela, je me sens bien tiède.
Ma perception des Mexicains vient de changer beaucoup quand je pense à l'insistance avec laquelle on veut (soient les Américains et mêmes les Canadiens) nous les présenter comme des mafiosi spécialistes des balles perdues.
Après la messe, Julienne et Francine veulent voir la chambre des miracles...C'est là que les gens se rendent pour implorer la Vierge de Guadeloupe de leur venir en aide pour des problèmes particuliers et lui allument un lampion.
La basilique de Notre Dame de San Juan del Valle (dans la vallée du Rio Grande) reçoit en moyenne 20,000 pèlerins par semaine; c'est le sanctuaire le plus visité des États-Unis.
Nous regagnons le stationnement puis jetons un coup d'oeil à la procure d'objets religieux sur place. C'est ici concluons-nous que les fidèles achètent leurs statues et les apportent à la messe pour les faire bénir.
Les oeuvres offertes sont de toute beauté et de prix parfois surprenants.
Vous en avez parfois fabriquées en pâte de canne à sucre à $2,500 pièce. Si vous lisez bien, cette statue est partiellement plaquée de pellicule d'or!
Vagabond GH
3 commentaires:
La perception c'est la télévision avec certains reportage biaisé. Les osties ont-il le même goût?
Ça c'est du Claude Hardy... sacré coco ;-)
C'est bien les voyages culturels, on comprend mieux en effet!
Aie le peuple Québecois; exprimez-vous. On a été assez longtemps dominé!
On apprécie les commentaires!
Publier un commentaire